Pour se rendre compte que l’Union Valdôtaine représente l’âme du peuple valdôtain il suffirait de participer aux assemblées de l’Union , en regardant les salles bondées d’unionistes de toute la Vallée, au service du Peuple Valdôtain: parce que pour l’Union Valdôtaine, la politique est service et cette tâche revient à un Mouvement qui se pose – et qui s’est toujours posé – le but de gouverner un peuple. De gouverner notre peuple, de donner un avenir à notre peuple, avec responsabilité. Cet engagement découle de la lutte que nos aïeux ils ont conduite dans les villages, dans les prairies, dans les étables, qui nous ont portés à ce que nous sommes aujourd’hui, avec sincérité, avec travail et avec courage. Quelqu’un nous conseille d’avoir du courage.
Le courage est dans l’histoire de l’Union Valdôtaine. Je pense qu’il n’y a rien d’autre à ajouter.
Il y a des personnes qui ont sacrifié leur vie pour défendre nos villages et nos idéaux. Nous ne sommes pas un produit de marketing des derniers jours.
Il faut travailler dans le silence du quotidien, comme le font les administrateurs et, permettez-moi, en tant que Syndic, de remercier nos adjoints, nos assesseurs, nos conseillers, qui travaillent avec nous dans nos foyers, dans nos communes, pour porter de l’avant les idéaux de l’Union Valdôtaine.
Ils travaillent dans le silence, mais cela ne veut pas dire qu’ils ne participent pas à la vie politique, qu’ils ne débattent pas.
Mais responsabilité veut dire aussi se souvenir des racines, parce que celui qui n’a pas de racines marche dans le vide.
Et comme disaient nos grands-pères, « Fa beutté d’échèn qui l’at ». Je pense que l’Union Valdôtaine, dans ces jours, dans ces mois, ses administrateurs à tout niveau agissent toujours à bon escient. Mais permettez-moi de décaler un peu le mot responsabilité, parce que « échèn » c’est quelque chose en plus. C’est responsabilité, bon sens, patience, prudence, courage. La responsabilité c’est de transmettre à nos jeunes générations ce que nous avons reçu.
Responsabilité est la capacité de rassembler, de nous rassembler, et quand on est à genoux, de nous rassembler encore de plus pour se relever et avoir le courage de gouverner ce Pays dans le bon et dans le mauvais sort, mais aussi avec chance, courage, patience, prudence, parce que nous ne sommes pas des utopistes, qui visent l’impossible, mais ne sont pas capables de construire le possible.
Nous, nous avons le courage de construire le possible.
Courage de dire la vérité, d’admettre les difficultés. La responsabilité de créer des politiques réalisables. Il faut fuir les experts. Les experts d’agriculture, qui souvent n’ont jamais mis les pieds dans une étable ; ou les experts de gastronomie et de restauration, qui n’entrent jamais dans une cuisine. Il faut rappeler que la meilleure politique est la politique de donner du travail à nos jeunes.
Comme syndics de la Vallée d’Aoste, nous voulons porter notre contribution qui vise un engagement commun face aux difficultés et se propose de renforcer les liens avec le territoire. Tout cela parce que nous voulons être présents et porter, en tant que responsables administratifs, notre soutien à notre mouvement.
Je crois que dans les jour à venir on aura du travail à faire, mais le courage ne nous manque pas pour l’aborder : nous sommes là et nous savons que les Valdôtains sont derrière nous et nous donnent leur confiance. Sur cela, je crois que bien des Valdôtains sont aussi tracassés de certaines choses, par exemple l’immigration : là aussi on se confrontera avec eux pour résoudre les problèmes, mais de notre façon, car nous avons aussi été un peuple d’émigrés ; mais on avait bien présent à l’esprit qu’avant de réclamer des droits on avait des devoirs, surtout envers la population qui nous accueillait. Je crois donc qu’on aura la patience et la prudence d’affronter ces problèmes parce que je crois que c’est toujours le sérieux qui doit nous guider.
Dans ces jours il y a beaucoup d’agitation dans la politique, beaucoup de discussions aussi chez nous parmi la population : je crois que, comme je l’ai dit auparavant, il faut mettre « d’échèn » : ce qui ne signifie pas qu’on oubliera il y aura, le temps venu, de certaines choses et de donner notre avis. Attendons avec patience ce jour et surtout n’oublions pas ceux qui font du bien à la Vallée d’Aoste. Je crois que notre devise est : Travailler pour la Vallée d’Aoste avec sérieux, avec patience, courage et responsabilité.
* Cette expression conservée par notre patois vient de l’ancien français “escient” (du latin médiéval ex scientia), qui est resté seulement dans la phrase “à bon escient”, c’est-à-dire “ayant réfléchi, ayant raisonné avec bon sens”
