Je vais faire quelques considérations politiques pour expliquer ma prise de position de la semaine passée.
Tout d’abord, partons d’une considération : dimanche, l’UV a perdu. S’il vous plaît, disons-le clairement ! L’engagement de tous les Unionistes, des candidats de cette liste a fait en sorte que nous avons encore réussi à garantir la majorité relative à notre Mouvement, mais je ne sais pas pour combien de temps…
Le tweet que j’ai écrit reflète une exigence et un ressenti commun, que j’ai fortement perçus au cours de cette campagne électorale et qui se dégage des résultats des élections.
Ma position est donc éminemment politique. Plusieurs m’ont dit, ces jours-ci : « tu aurais pu attendre ! », redoutant de nouveaux problèmes pour certains conseillers élus. Cette position « lâche et passive » ne fait pas partie de mon être.
Ainsi, ce n’est pas une préoccupation personnelle, mais une préoccupation politique. J’essaie de la résumer en quelques lignes : notre Mouvement peut-il affronter cinq autres années avec les mêmes refrains.
Pouvons-nous encore supporter d’éventuelles diasporas ?
Sommes-nous convaincus et pouvons-nous risquer la marginalisation politique de l’Union Valdôtaine, en affrontant cinq ans à l’opposition ?
J’estime que non. Et je ne sais pas si les positions prises ces jours-ci sont suffisantes.
L’UV a le devoir historique et moral de défendre notre Vallée, comme l’affirment les articles 1/2 de nos statuts…
Maintenant, nous ne pouvons pas nous retirer – avec une position facile à l’opposition – dans l’attente de qui sait quelles contradictions ou querelles de la coalition de la Lega et assister sans rien faire à la dérive de la VDA.
Nous devons, si nous croyons encore au rôle-clé de l’Union, chercher à créer une coalition qui réunissent une fois pour toutes les unionistes et les meilleures ressources de l’Unionisme. Cela impose des réflexions politiques et personnelles à tous …et, quand je dis « à tous », j’entends les Unionistes de tous bords, car si une réflexion doit être faite, elle doit être faite par tous. Ce n’est pas l’UV qui l’impose, mais ce sont les résultats et les voix des Valdôtains qui le déterminent. (Ici, je veux rappeler les résultats négatifs du mouvement du président actuel de la Région, sans parler d’Alpe…).
Il n’est pas possible de « rester à la fenêtre » !
La situation politique, économique de notre Région nous impose la responsabilité de travailler et, surtout, d’apporter notre vision pour essayer de résoudre les problèmes qui rongent depuis trop longtemps notre agriculture, le secteur du bâtiment, le tourisme, les transports, pour défendre nos communes… ce ne sont que quelques thèmes qui sont sous les yeux de tous.
Donnons à notre commission politique un mandat clair, qui ne peut-être que celui-ci : constitution d’une majorité autonomiste fédéraliste, et non pas souverainiste, dans le but de la réunification unioniste, à laquelle on pourra arriver par un parcours de partage politique, qui doit cependant être effectué rapidement, – d’ici septembre-octobre – car le temps des bavardages est finis .
C’est pourquoi j’ai écrit ce tweet, qui est et qui reste une considération politique. Si le mouvement fait des considérations différentes, je les accepterai comme toujours.
Mais je voudrais ajouter une dernière chose : le congrès ne peut avoir lieu en septembre, car les conditions « contractuelles » doivent être posées et discutées avant une éventuelle décision politique. Ne craignons pas les difficultés organisationnelles pour le convoquer : personne n’y croit. Convoquons tout de suite un congrès et parlons de politique.